Soutenance de thèse

Thèse de doctorat en Chimie

 Monsieur Alexandre LE LOARER
Mardi 9 juillet 2024
à 15 heures 

Lieu : Faculté des Sciences et Technologies, 15 Avenue René Cassin, 97400 Saint-Denis, La Réunion
Salle : Amphithéâtre Charpak, Bâtiment S1


URL salle virtuelle :
https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/83812267438?pwd=J0ra1aT3j0wNb3yOg17W4skeTFjcs8.1

 

Monsieur Alexandre LE LOARER soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés " Production et caractérisation de métabolites bioactifs issus de microorganismes isolés d’une éponge de la zone océan Indien, Scopalina hapalia " dirigés par Mesdames Anne BIALECKI et Mireille FOUILLAUD.

Composition du jury proposé :

  • Mme Anne BIALECKI, Laboratoire de Chimie et de Biotechnologie des Produits Naturels (CHEMBIOPRO) - Université de La Réunion, Directrice de thèse
  • M. Mehdi BENIDDIR, Biomolécules : Conception, Isolement, Synthèse (BioCIS) - Université Paris-Saclay / Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Rapporteur
  • M. Olivier GROVEL, Institut des Substances et Organismes de la Mer (ISOMer) - Université de Nantes, Rapporteur
  • Mme Mireille FOUILLAUD, Laboratoire de Chimie et de Biotechnologie des Produits Naturels (CHEMBIOPRO) - Université de La Réunion, Co-directrice de thèse
  • M. Laurent DUFOSSE, Laboratoire de Chimie et de Biotechnologie des Produits Naturels (CHEMBIOPRO) - Université de La Réunion, Examinateur
  • Mme Marie-Lise BOURGUET-KONDRACKI, Molécules de Communication et Adaptation des Micro-organismes (MCAM) - Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) / Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Examinatrice

Mots-clés :

microorganismes marins, biotechnologies marines, actinobactéries, produits naturels marins, activités biologiques, réseaux moléculaires

Résumé : 

Face aux défis de santé, la quête de solutions thérapeutiques innovantes est une priorité. Cette thèse explore la production et la caractérisation de métabolites anticancéreux et antipaludiques par des microorganismes isolés d’une éponge de l’Océan Indien, Scopalina hapalia. L'objectif est la découverte de nouvelles molécules bioactives par voie biotechnologique en vue d’une valorisation industrielle. Neuf microorganismes ont été sélectionnés pour une étude visant à les hiérarchiser selon leur potentiel de production de métabolites bioactifs. Trois critères principaux ont été utilisés : (1) le potentiel chimique évalué à partir d’une approche métabolomique combinant les analyses CLHP-CAD-DAD, CLUHP-SM2HR et les réseaux moléculaires; (2) le potentiel biologique évalué à partir de tests de cytotoxicité et d’activité antiplasmodiale ; et (3) l'originalité de la souche, critère reposant sur les données de la littérature. Deux microorganismes se sont distingués : Micromonospora sp. SH-82, pour son potentiel chimique et sa nouveauté, et Salinispora arenicola SH-78, pour son potentiel chimique et biologique. Ces deux microorganismes, ainsi que Micromonospora sp. SH-57 ayant démontré une bonne activité biologique lors d’études antérieures, ont ensuite été étudiés pour déterminer l’impact des paramètres de culture sur leur production en métabolites. Différentes conditions de culture faisant varier le temps, le support et la composition du milieu ont été testées. L'étude a montré que l'augmentation du temps de culture et l'utilisation du milieu A1 favorisent de manière générale la production, tandis que le support de culture influence différemment la production pour chaque microorganisme. Un focus sur Micromonospora sp. SH-82 a ensuite été effectué. L’étude de son génome a montré qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce. Par ailleurs, l’optimisation des conditions de culture de ce micro-organisme a permis d’obtenir une quantité suffisante d’extrait pour isoler et identifier par RMN, sept métabolites microbiens, dont trois potentiellement nouveaux. Ces résultats ont confirmé la présence de composés annotés dans les réseaux moléculaires, tels que les mégalomicines et les érythronolides. Les métabolites isolés ont été testés pour leurs activités biologiques. Enfin, l'impact des cocultures sur la production de métabolites microbiens a été menée en associant par paires, quatre micro-organismes isolés de Scopalina hapalia : les trois actinobactéries étudiées (Micromonospora sp. SH-57, Micromonospora sp. SH-82, Salinispora arenicola SH-78) et un champignon (Chaetomium globosum SH-123). Les résultats ont révélé que lorsque l'un des microorganismes était cultivé dans des conditions qui lui étaient favorables, sa coculture était bénéfique pour lui mais inhibitrice pour l'autre. De plus, les cocultures avec le champignon étaient plus favorables à ce dernier qu'aux actinobactéries. Les réseaux moléculaires ont suggéré la présence de nouveaux métabolites dans ces cocultures.